Voir le premier article sur le sujet : Histoire du combat aux Philippines
Dans la première partie du seizième siècle, la couronne d’Espagne recherchait des routes maritimes pour relier l’Inde par la route de l’ouest au travers du Pacifique. C’est ainsi que par accident, le 16 mars 1521, la flotte du commandant Ferdinand Magellan se trouva face à la côte Pacifique de l’île de Samar ; Un archipel totalement inconnu des Européens de cette époque. Le 18 mars 1521, un bateau indigène s’approche de la flotte espagnole sans aucune animosité.
Ferdinand Magellan aux Philippines
Magellan espérant récolter des informations sur la région et les voies maritimes possibles au travers de cet archipel les accueille en paix. Avec l’assistance du prêtre de l’équipage, Magellan baptise Raja Kolambu, chef de Samar et Raja Humabon, chef de Cebu. De cette façon, Magellan espère les convertir au catholicisme et donc au service de la couronne d’Espagne.
Il est bien évident que cette « conversion » est simplement une façon pour Magellan de justifier son expédition devant la cour d’Espagne et pour le Raja d’accepter une alliance de principe avec un ennemi potentiel. Le 27 Avril 1521, Magellan monte une expédition pour conquérir par la force l’île de Mactan et l’offrir en cadeau au Raja Humabon afin de s’attirer son appui. Malheureusement pour eux, les conquistadores débarquent sur l’île de Mactan pour se trouver confrontés à plus de 1000 combattants Philippins sous le commandement du Raja Lapu-Lapu. Les Conquistadores présomptueux sont vite surpassés par le nombre et périssent sous les lances en bambous durcies par le feu et les épées des kalistas. Magellan lui-même est tué puis décapité dans cette bataille. Il est intéressant de noter que Magellan n’a pas été tué par l’épée du kali (en tant que système de combat à l’épée) mais par la lance qui est une arme de champs de bataille et de chasse.
Nous devons replacer l’état d’esprit de Magellan dans le cadre de l’époque. La flotte de Magellan et ses conquistadores sont une bande bien organisée d’aventuriers qui voguent sur les mers du monde entier en pillant et en accumulant les conquêtes et les batailles. Face à eux, des indigènes souvent surpris par leurs intentions et leur arsenal guerrier. Magellan est en confiance absolue et n’imagine pas un instant que ces sauvages aux corps tatoués puissent s’opposer à leurs cuirasses, leurs épées en acier de Tolède et leurs armes à feux. C’est sans compter sur la tradition guerrière et l’existence d’une caste de guerriers totalement rompus aux techniques et stratégies de guerre. Encore une fois, mésestimer son adversaire entraîne souvent sa propre perte!
Pour en savoir beaucoup plus: lisez « Les Guerriers Magiciens«